Test à l’effort

En labo ou sur le terrain ?

Un test d’effort en laboratoire consiste à évaluer les capacités cardio respiratoires maximales d’une personne afin de déterminer :

sa consommation maximale d’oxygène (VO2max),

sa fréquence cardiaque maximale (FCmax),

sa puissance maximale aérobie (PMA).

 

Vous  montez sur un vélo ou courez sur un tapis roulant équipé d’un masque qui va mesurer vos variations d’oxygène et de dioxyde de carbone de l’air inspiré et expiré. Il est intéressant de coupler cela avec  une analyse sanguine afin de mesurer les niveaux de lactates dans le sang, qui permettent de déterminer les seuils dits aérobies et anaérobies. 

Il existe différents protocoles de tests mais tous suivent la règle d’une augmentation progressive de la difficulté à un rythme stable au fil du temps. Par exemple on commence à pédaler à 100W pendant 2 minutes, puis on augmente de 50W toutes les 2 minutes, jusqu’à que vous n’arriviez pas à tenir 2 minutes.  Les tests varient en fonction du seuil de démarrage 100 à 200 W et du et de l’augmentation 25W,  30W, toutes les minutes ou 2 minutes.

 

Quel protocole de laboratoire ?

 Il faut savoir que la PMA varie en fonction de ses capacités et du protocole utilisé.

Tous les spécialistes s’accordent à dire qu’il faut commencer à un 1er niveau de puissance, par exemple 100 Watts et d’augmenter la résistance d’une puissance de de 20 à 30W avec des paliers de 1 à 3 minutes. 

Par exemple un cyclosportif habitué aux grands parcours, effectuera un bon test si l’on lui propose des paliers de 2 à 3 minutes et une hausse de la puissance de 25W, car on fait alors appel à un type d’effort qu’il a l’habitude de faire.

Par contre si on lui propose d’augmenter de 30W toutes les minutes, son organisme va vite s’épuiser

Un sportif de haut niveau avec un test qui se termine habituellement à plus de 450 W devra pédaler plus de 20 minutes si il démarre le 1er palier à 100W (il est conseillé de commencer à 200W).

A l’inverse une personne peu sportive pourra commencer son test à 50W et augmenter de 20W toutes les 2 minutes.

Dans l’idéal, ce genre de test ne doit pas dépasser 20 min pour s’assurer d’obtenir des valeurs cohérentes. 

 

Des tests Terrain ?

Au de là du protocole à adapter à chaque sportif, il faut aussi ternir compte que l’effort en laboratoire pour certain ne sera jamais identique à l’effort sur le terrain, à cause de la position, de la chaleur, de sensations différentes, de stress…

Il existe maintenant des outils tels que capteurs de puissance, capteurs de fréquence cardiaque, de laboratoire portatif, d’analyseur de lactates…

En général les cyclistes se soumettent à 1 test par an. 

Mais le plus intéressant serait d’effectuer un test d’effort à chaque fois que l’on termine un cycle d’entraînement pour bien vérifier que la progression est bien là.

Il faut à chaque fois recréer les même conditions de test, ce qui est bien simple en laboratoire et plus hasardeux sur le terrain, sinon la comparaison entre 2 tests est inutile car peu précise.

Un test de terrain avec un vent de 10 – 20 ou 30 km/h, une température extérieure de 10°C, 20 ou 35°C, et un taux d’humidité variable ne peut pas donner de résultats comparables.

 

Et après ?

Les données issues du test d’effort vont être très utiles si l’on sait les apprécier, les ordonner et les analyser.

La valeur de PMA doit être considérée comme brute car obtenue dans un environnement particulier (laboratoire) à un instant T.

Grâce à ces informations on pourra utiliser une échelle d’intensité de l’effort comme l’ont proposé certains chercheurs en sciences du sport comme Frédéric Grappe (responsable de la performance à la Groupama-Fdj) avec l’échelle ESIE ou bien celles de Andrew Coggan (Training and racing with a powermeter) ou Joe Friel (The training cyclist bible). 

Plus automatiquement, les logiciels Garmin, Suntoo, Bryton… ou des plateformes comme Vélobook, Strava, Trainingpeaks ’analysent les données et le paramétrage de vos zones d’effort automatiquement. En fonctions de ces zones précises vous travaillez plus en endurance, en force, en vitesse, en puissance…. 

 

 

 

 

Très utile,
pour les compétiteurs afin de calibrer les entrainements,
après 40 ans par sécurité !

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